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27/11/08



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Livre d'or

 




La Haute Marne est un département où l’on produit et travaille le fer depuis 25 siècles. Grâce à ses richesses naturelles : l’eau, le bois, le minerai de fer et aussi le sable, elle a vu son territoire se couvrir d’établissements métallurgiques. En 1860 elle est le premier département français producteur de minerai de fer et de fonte au bois (charbon de bois). Cependant, jusqu’en 1836, on se bornait à produire des tuyaux, des plaques de cheminées, de la poterie.

En 1833, monsieur Jean Pierre Victor ANDRE, maître de forge à Cousances les Forges (Meuse) achète des bâtiments sur un lieu-dit, occupé jadis par un prieuré, à l’écart d’un village caché au fond d’un très joli vallon : “LE VAL D’OSNE”.

Autorisé par ordonnance royale le 5 avril 1836 à construire son usine, il édifie un haut fourneau (dont la base existe toujours) et démarre rapidement une production orientée vers la fonte décorative. LA FONTE D’ART ETAIT NEE !


            

Abordant le grand art, lui et ses successeurs ne cessèrent de créer les modèles les plus riches. Les artistes les plus célèbres travaillent alors pour le Val d’Osne : Liénard, Pradier, Jacquemart, Carrier Belleuse, Rouillard et surtout Mathurin Moreau qui devient un des administrateurs de l’usine (voir sa sculpture "Livre d'or" ci-contre à gauche) . Tous ces artistes prêtent le concours de leur talent et aident à constituer une collection de modèles unique au monde.

L’entreprise se développe rapidement. En 1844 elle emploie 220 ouvriers de plus en plus spécialisés et s’équipe de 2 cubilots pour augmenter sa production. Elle participe à toutes les expositions nationales et internationales et remporte à chaque fois des médailles.


En 1878, elle achète la société DUCEL de POCE (Indre et Loire) et sa magnifique collection de modèles. A cette époque, le chiffre de 40 000 modèles différents en plâtre, bois et fonte est avancé et c’est l’apogée de la fabrication avec la réalisation de monuments célèbres comme :

Le monument aux Girondins à Bordeaux,

2 chevaux ailés du Pont Alexandre III pour l’exposition universelle de 1900,

les entrées de métro Guimard à Paris (ci-dessous en photo),

les fontaines Wallace dans le monde entier,

les 200 statues et monuments pour Rio de Janeiro,

et aussi plus près de nous le Lion rugissant de Jacquemart toujours en place à l’entrée de l’usine, et ROYAL, le cheval de Rouillard à Curel (Haute Marne)

De nombreuses autres oeuvres : monuments, fontaines, statues religieuses et monuments aux morts sont réalisées et souvent exportées dans le monde entier (Amérique du sud, Turquie, Autriche, Canada...)





Cette activité se poursuit avec différents administrateurs jusqu’en 1931 où à la suite de difficultés financières, le Val d’Osne est vendu à la Société Durenne qui possède aussi une fonderie d’art à Sommevoire. La nouvelle direction oriente alors la production vers la fabrication de pièces mécaniques et supprime progressivement la fonte d’art.



Après la guerre de 1939/1945 les modèles en fonte sont parfois vendus, mais le plus souvent refondus dans les cubilots (il y avait alors pénurie de matières premières) et les modèles plâtre cassés et jetés au crassier !


Le Val d’Osne a fermé définitivement ses portes en 1986 au moment où ses productions du siècle dernier entrent dans les musées et s’achètent très cher sur le marché de l’art.





Depuis plus de 10 ans, notre association essaie de sauvegarder ces lieux et d’en faire un musée. Une partie des bâtiments ayant été achetés par la commune, nous organisons tous les ans de fin juillet jusqu’aux journées du patrimoine des manifestations : expositions, démonstrations de moulage à l’ancienne, coulées de bronze. De plus nous recensons en France et dans le monde entier les oeuvres réalisées ici afin d’en établir un inventaire : Il n’existe pas d’archives pour toutes ces oeuvres !



Les Compagnons de l’Histoire